Un pionnier de l’agroforesterie au cœur du Zondoma
Dans la commune de Gourcy, province du Zondoma, un homme incarne la lutte contre la désertification et la restauration des terres : Abdoul Salam OUEDRAOGO, désormais surnommé « l’homme aux 5000 pieds de baobab ». À travers un engagement personnel remarquable et une vision à long terme, il est devenu un modèle de reboisement communautaire et de résilience écologique.
Par ses pratiques agroforestières innovantes autour du baobab, il est devenu un modèle de résilience, de transmission de savoirs et de contribution au bien-être de sa communauté.
Origine rurale, sensibilité aux aléas climatiques, Abdoul Salam a été témoin des effets des sécheresses, de l’érosion et de la dégradation des sols. Il s’engage dans la plantation de baobabs, un arbre à multi-usages (alimentaire, médicinal, agroforestier) très adapté aux zones semi-arides.
5000 arbres pour l’avenir
C’est sur ses terres, mais aussi dans d’autres espaces communautaires, qu’Abdoul Salam a patiemment planté, entretenu et protégé plus de 5000 pieds de baobab. Ces arbres, souvent négligés dans les efforts de reboisement, représentent pourtant une richesse immense : ils sont résistants, nourriciers, médicinaux et bénéfiques pour les sols.
« Le baobab est plus qu’un arbre : c’est un trésor. Planter un baobab, c’est offrir de l’ombre, de la nourriture, et de l’espoir pour les générations futures », « Le baobab est une richesse qu’il faut replanter, protéger et transmettre », a déclaré Abdoul Salam.
Un acteur clé du projet RESICOM
Grâce à son travail reconnu, Abdoul Salam OUEDRAOGO a récemment bénéficié d’une dotation de cinq-cents trois (503) plants de baobab dans le cadre du projet RESICOM, une initiative visant à renforcer la résilience communautaire face aux changements climatiques. Ce soutien vient consolider ses acquis et lui permet d’étendre son verger, tout en formant des jeunes et des groupements à la culture du baobab.
Les techniques qu’il utilise : mise en pépinière, transplantation, entretien saisonnier, protection contre les animaux sont adaptées aux réalités locales. Il partage volontiers ses connaissances avec les agriculteurs voisins, les groupements féminins et les jeunes de la commune.
Par son action, Abdoul Salam OUEDRAOGO démontre que les solutions aux défis climatiques ne viennent pas toujours d’ailleurs, mais aussi des savoirs enracinés dans nos terroirs. Ses 5000 pieds de baobab ne sont pas seulement des arbres plantés, mais des symboles vivants d’un avenir plus vert, plus autonome et plus durable pour Gourcy et au-delà.
Aujourd’hui, ses champs ne sont plus seulement des lieux de production, mais de formation, d’inspiration et de transmission. De plus en plus de producteurs s’intéressent à la culture du baobab grâce à son exemple.
Le projet RESICOM est mis en œuvre par SOS SAHEL International Burkina Faso, adepte de plusieurs initiatives de reboisement, visant à restaurer les terres dégradées et à encourager l’agroforesterie.
COMMUNICATION SOSSIBF
08/08/2025